En 1926, Agatha Christie se retrouva au cœur d'une bien étrange affaire, qui semblait tout droit sortie d'un de ses romans, mais qui ne fut jamais élucidée par Hercule Poirot, ni par miss Marple... En voici les principaux détails.
- Dans un premier temps, la police soupçonne le mari d’Agatha : amoureux d'une jeune femme, Nancy Neele, dont il avait fait sa maîtresse, il avait annoncé à sa femme son intention de divorcer mais il est rapidement disculpé, en raison d'un solide alibi.
- Certains de ses proches évoquent la possibilité d'une "fugue" qu'Agatha Christie aurait elle-même organisée, dans le but de rendre publique la relation adultérine entretenue par son mari.
- A l'inverse, certains journalistes sont persuadés que la reine du crime a elle-même orchestré sa "disparition", mettant ainsi en place une formidable opération de marketing.
Alors que ce mystère continue à faire la une des journaux, Agatha Christie réapparaît le 14 décembre, soit 11 jours après sa disparition. C'est le témoignage d'un maître d’hôtel du Swan Hydropathic, dans lequel elle séjourne, qui permet de la retrouver. Les clients de l'hôtel, interrogés par la police, racontent qu'au cours de son séjour la romancière paraissait normale, heureuse même (elle chantait, dansait, discutait et se promenait dans les environs). Néanmoins, lorsque son mari vient la chercher, elle ne semble pas le reconnaître. Les médecins vont alors parler d'une dépression nerveuse suivie d'une amnésie passagère, un diagnostic qui fera couler beaucoup d'encre...
Finalement, les Christie divorcèrent en 1927. Archibald se remaria avec Nancy Neele, et Agatha épousa le professeur sir Max Maalowan en 1930.
Jusqu'à la fin de ses jours, elle refusera de parler de sa disparition, et elle n'accordera des interviews qu'à la condition que le sujet ne soit pas abordé.
Sa biographe, Janet Morgan, accepta la thèse d'une dépression nerveuse suivie d'une amnésie.
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